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Le chemin du Bonheur

Ce mois-ci, septième mois de l'année, je prends de la hauteur et cherche à relier toutes les dimensions de l'Amour que nous avons abordées ces derniers mois. Pour ceux qui auraient loupé un épisode et souhaiteraient en savoir plus, petit topo sur mes derniers posts à ce sujet :

En ce mois de feu d'artifice, je songe « nirvana », « santori » ou « paradis » et me demande :

il est où le bonheur, il est où ?

Imaginons que nous soyons un marcheur sur le chemin de la vie. Le chemin représente notre histoire, nos expériences, nos épreuves, nos joies, notre vie dans son ensemble. Le marcheur, c'est nous. Où souhaitons-nous aller ? Que voulons nous atteindre dans le temps qui nous est imparti ? La plupart des penseurs, sages et philosophes s'accordent à dire qu'une des quêtes essentielles de l'être humain est la recherche du bonheur, seules les croyances et moyens pour l'atteindre divergent.


Alors, comment pouvons-nous devenir un marcheur bienheureux ?

Il y a des chemins qui nous apprennent, nous gratifient, nous font du bien et des chemins qui nous enfoncent, nous perdent et nous désespèrent. Pourtant, nous avons tous, plus ou moins directement, choisi le chemin sur lequel nous nous trouvons. Dans la simple mesure où notre réalité dépend du regard que l'on pose sur elle, nous sommes en grande partie responsables de ce que nous expérimentons. Sinon, autant attendre que le ciel nous tombe sur la tête ! Que pouvons nous changer dans notre vie pour la rendre meilleure : ce qui est ou notre perception de ce qui est ? Quel est notre véritable pouvoir, notre plus grande responsabilité ? En toute logique, plus nous nous sentons responsables, plus nous avons accès à notre réelle liberté de choix.


Or, quelque par au fond de nous, dans nos rêves les plus fous, nous savons qu'il existe un chemin parfait pour nous, totalement adapté à nos envies et compétences de marcheur. Nous avons tous, au moins une fois dans notre vie, ressenti le fait d'être parfaitement à notre place, c'est à dire, là où il le faut, au moment où il le faut ! Nous étions alors sur notre chemin, le chemin inné qui comble joyeusement tout autant notre cœur que notre raison, qui résonne instinctivement en nous-même et transpire l'Amour. C'est l'état de grâce que l'on reçoit face à ce qui nous touche vraiment, ce qui nous plait le plus de faire ou d'être, c'est un nouveau regard sur la vie qui s'impose à nous comme une évidence, un nouvel état de conscience qui illumine dès lors notre existence. D'un coup, tout porte sens et nous voyons clairement où nous marchons, vers ce qui nous semble beau, bon et bien. « En Occident on rêve au nirvana et au satori à la façon d'un feu d'artifice de juillet : on attend l'extase absolue, pleine de flashes cosmiques, et de surcroît, définitive !... Or tous les jours nous avons des satori, des prises de conscience, petits et moyennes, plus ou moins grandes. Ces prises de conscience survenues dans la vie quotidienne sont des satoris ! », maître zen Taïsen Deshimaru. Ces moments parfaits nous donnent un avant goût de ce que pourrait être une vie pleine et riche de l'instant présent, dans le respect sacré de ce qui est.


Ce chemin du bonheur s'expérimente plus qu'il ne s'analyse, se ressent plus qu'il ne se justifie, mais nous savons qu'il existe et qu'il nous est familier, essentiel, qu'il a le pouvoir de nous mettre en confiance et de nous faire progresser à pas de géant. Ce chemin est source de joie, de paix et de sérénité. Pourtant, nous passons parfois à côté sans seulement oser le regarder, aveuglés par la voie conditionnelle que l'on croit devoir prendre. Alors, à force de blocages, de peines et de résistances, la vie se charge de nous ramener devant notre chemin, dans un nouvel état de conscience, espérant que cette fois-ci nous le verrons et comprendrons que le seul chemin que nous ayons à parcourir est celui qui nous est propre. Ce chemin de cœur et de conscience est infini et contient en lui seul tout notre potentiel d'évolution.

Puis il y a le marcheur et sa volonté d'avancer. Nos expériences sont autant d'occasions d'apprendre, d'améliorer nos compétences et notre savoir vivre, de développer nos connaissances et notre niveau de conscience, en bref, de nous rendre de jour en jour meilleur marcheur. L'écoute de notre petite voix intérieure nous encourage alors à développer les talents qui nous sont propres, à trouver le chemin qui est le nôtre. Un marcheur accompli est un marcheur qui réalise avant tout sa propre nature. Porté par l'énergie d'Amour inhérente à son propre chemin, le marcheur a toutes les chances de développer ses aptitudes humaines dans les meilleures conditions qui soient pour vivre une existence libre et miraculeuse. Prenons le temps d'écouter notre intuition avant de nous jeter tête baissée dans le tourbillon de la vie.

Arpenter notre propre chemin est donc le plus grand cadeau prévu par la vie, le support positif de toute notre expérience. « La voie de l'éveil se trouve sous nos pieds... », Kôan Zen. Donnons-nous les moyens d'en être digne et de marcher avec courage, persévérance, humilité, honnêteté et reconnaissance dans ses plus étroits et sinueux passages comme dans ses plus jolies recoins. Dans cet état d'esprit, nous comprendrons que le niveau de difficultés s'adapte naturellement à nos aptitudes de marcheur afin de nous faire progresser comme il se doit, les expériences de la vie se présentant comme d'excellentes et bienveillantes sources d'apprentissage. Développons notre intelligence à être quelques soient les conditions extérieures. Sachons faire avec pour ne plus avoir à lutter contre.


Malgré nos doutes, nos erreurs ou nos peur, l'amour est là, en nous et tout autour de nous, prêt à se révéler à chaque instant, cheminant patiemment et éternellement à nos côtés. Il nous suffit d'ouvrir les yeux de notre cœur pour nous en rendre compte. En apprenant à regarder dans l'ouverture de ce qui est, nos perspectives de vie changent et ce qui nous paraissait impossible se met à notre portée. L'Amour rassemble, harmonise, guérit, nourrit et nous élève au delà de notre simple condition, il donne un sens profond et agréable à notre existence. L'Amour nous libère de toutes nos limites. Il est là le bonheur, il est là ! « Il n’y a pas six ou sept merveilles dans le monde.Il n’y en a qu’une : c’est l’amour.», Jacques Prévert.


A Jonathan le goéland qui s'interroge sur la notion de paradis, le vieux Chiang répond :

« Le paradis n'est pas un espace et ce n'est pas non plus une durée dans le temps. Le paradis, c'est simplement d'être soi-même parfait. […]

- Tu es, n'est-il pas vrai, un oiseau très rapide ?

- J'... aime la vitesse, balbutia Jonathan, interloqué mais fier de ce que l'Ancien l'eût remarqué.

- Sois persuadé, Jonathan, que tu commenceras à toucher au paradis à l'instant même où tu accéderas à la vitesse absolue. Et cela ne veut pas dire au moment où tu voleras à quinze cents kilomètres à l'heure ou à quinze cent mille kilomètres à l'heure, ou même à la vitesse de la lumière. Car tout nombre limite et la perfection n'a pas de bornes. La vitesse absolue, mon enfant, c'est l'omniprésence. […]

- Tu verras, cela peut-être assez drôle. », Richard Bach, Jonathan Liningston le goéland.


Pour renaître à lui même, le marcheur doit s'accorder, s'harmoniser avec son chemin, vibrer de concert et en toute bonne foi avec la vie telle qu'elle se présente, tout en se donnant les moyens de vivre la meilleure existence qui soit. Avançons ainsi vers la meilleure version de nous-même, allons vers ce que nous sommes vraiment.

Je vous souhaite un très bel été !

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